La semaine dernière, un tableau de Peter Paul Rubens a été saisi dans une exposition à Gênes dans le cadre d’une enquête pour fraude menée par les autorités italiennes.
La saisie de la peinture faisait partie de l’enquête élargie de l’unité du patrimoine culturel des carabiniers sur l’exportation illégale de l’œuvre hors du pays il y a dix ans, le ANSA l’agence de presse a d’abord rapporté.
L’ouvrage, intitulé Le Christ ressuscité apparaît à sa mère (ca. 1612-16), dépeint sa figure titulaire avec une Madone agenouillée. Assuré pour 4 millions d’euros (4 millions de dollars), il a été saisi par la police italienne au Palazzo Ducale de Gênes, où il était exposé aux côtés de 18 autres œuvres attribuées à Rubens depuis octobre. L’exposition se concentre sur les liens de Rubens avec la ville.
Les autorités enquêtent sur quatre citoyens italiens, dont les deux propriétaires du tableau et un comptable travaillant pour eux, dans le cadre de l’enquête. La police allègue que le groupe d’individus était impliqué dans l’exportation illégale de l’œuvre et les accuse de blanchiment d’argent.
Les propriétaires actuels ont acheté l’œuvre à une noble famille italienne italienne pour 300 000 € (300 000 $) en 2012. Des responsables italiens affirment que ses deux propriétaires ont attribué le tableau à un artiste flamand inconnu afin de citer sa valeur à une somme bien inférieure de € 25 000, permettant l’octroi de sa licence d’exportation de l’Italie à Prague en 2014. (Le bureau d’exportation italien a été temporairement fermé en 2019 suite à des rapports d’irrégularités dans ses certifications.)
Les autorités affirment qu’à la suite de l’exportation frauduleuse, les propriétaires ont ensuite organisé une série de ventes par l’intermédiaire de sociétés étrangères qu’ils avaient créées à l’étranger. Ces manœuvres financières et le prêt éventuel de l’œuvre à l’exposition de Gênes, selon la police, ont été effectués dans le but d’augmenter la valeur marchande de l’œuvre.
L’œuvre a retrouvé son exposition d’origine à Gênes, où elle restera jusqu’à la fermeture de l’exposition en février, selon les médias italiens.