Les responsables du gouvernement italien supervisant les biens culturels demandent le rapatriement d’un groupe de sept artefacts anciens détenus au Louvre qui auraient été pillés.
Dans une déclaration au média français Le Mondela directrice du musée, Laurence des Cars, a confirmé que le groupe d’artefacts est actuellement examiné par des chercheurs pour des problèmes de provenance, affirmant que le Louvre traite de tels cas avec « rigueur et lucidité ».
Cette décision fait suite à la première réunion de Des Cars en février avec des responsables italiens, dont le ministre italien de la Culture Gennaro Sangiuliano, pour discuter d’un retour potentiel des artefacts, qui comprennent une amphore noire du Ve siècle et des vases grecs datés entre le IVe et le VIe siècle avant notre ère.
Plusieurs des œuvres signalées par le ministère de la culture ont des liens avec des marchands d’antiquités en disgrâce actifs dans les années 1980 et 1990, Le Monde signalé. Certaines œuvres acquises par le musée entre 1982 et 1998, lorsque les normes de recherche de provenance étaient plus laxistes, remontent aux marchands Giacomo Medici et Gianfranco Becchina. Les deux ont été reconnus coupables de fraude en 2005 liée à des transactions d’antiquités.
Cette décision intervient alors que les musées encyclopédiques occidentaux sont appelés à examiner les collections pour des problèmes de restitution. Les cas de rapatriement sont souvent des entreprises juridiques complexes en France, où les objets d’art appartenant à des collections institutionnelles gérées par l’État sont protégés contre le retrait sans l’approbation du gouvernement.
En septembre, le ministère italien de la culture a fourni une liste d’œuvres de la collection du Louvre dans le cadre d’une demande formelle de rapatriement. Il comprenait un cratère du Ve siècle et une tête d’Héraclès de l’ancienne ville étrusque de Cerveteri.
Le cratère a été découvert par des spécialistes comme ayant été acquis en 1987 et des archéologues du ministère italien de la culture ont découvert qu’il avait des liens avec la Becchina. Les archives photographiques de Becchina ont été saisies par les autorités suisses en 2001 et remises à un organisme d’application de la loi italien. Les autorités italiennes ont utilisé une autre archive liée à Médicis comme preuve dans l’affaire très médiatisée en Italie en 2005.